Grands projets environnementaux

Contexte Gestion des ressources Sécurité industrielle Energie et climat Grands projets environnementaux Communication avec les riverains et autorités
IntroductionFluorRejets MeuseParticules finesEngironnement

Le contexte

La chaîne de fabrication d’acides phosphoriques et de sels phosphatés du site d’Engis utilise comme matière première de la roche phosphatée, présente à l’état naturel.

Celle-ci contient, entre autres éléments, du fluor. A différentes étapes de la fabrication de l’acide phosphorique, le fluor peut être présent dans les flux, sous forme de différents composés fluorés.

Le procédé utilisé par PRAYON est conçu pour récupérer le fluor et le valoriser sous forme d’acide fluosilicique (*), co-produit sur la même usine.

Malgré son haut rendement de récupération, le procédé est à l’origine de certaines émissions atmosphériques de composés fluorés gazeux.

(*) L’acide fluosilicique est à son tour utilisé sur le site de Prayon à Puurs (Province d’Anvers) comme matière première pour la fabrication de fluorure de sodium. Un produit que l’on retrouve dans les dentifrices.

La problématique

Introduction

La problématique Fluor impacte la qualité de l’air d’une part, et génère des nuisances et des inconvénients d’autre part.

Cette problématique est prise en charge par un projet majeur appelé « projet fluor ».

La problématique

Qualité de l’air

Le réseau de surveillance de la qualité de l’air de la Région Wallonne dispose de plusieurs stations de mesures, dont celle de la rue du Marly à Engis.
Grâce à des investissements majeurs dans le cadre du plan Fluor, entre 2020 et 2023, nous avons ainsi divisé par 4  à hauteur de 1,1 µg/m³ les concentrations en fluor totales mesurées dans l’air ambiant sur cette station  afin de nous aligner avec  la valeur guide recommandée par l’Organisation Mondiale Santé de1 µg/m³.

Nuisances et inconvénients

Certains composés fluorés, tels que le tétrafluorure de silicium, contiennent du silicium (Si).
Au contact de l’humidité atmosphérique, ces composés peuvent générer, par réaction avec l’eau, de la silice (SiO2).
La silice ne présente aucun danger. Il s’agit par ailleurs d’un constituant du sable. Par contre les dépôts de silice sur les vitres et les murs des bâtiments les plus exposés représentent un réel inconvénient auquel nos installations n’échappent d’ailleurs pas.

Soucieux de l’environnement et de la qualité de vie des habitants d’Engis, Prayon prend ses responsabilités et agit pour remédier à cette situation.

Objectifs du projet

Le projet fluor de PRAYON a pour objectif, à moyen terme, de :

  • Ramener la concentration en fluor mesurée dans l’air ambiant à Engis à une valeur proche de 1 µg/m³ (moyenne annuelle)
  • Réduire les nuisances et les inconvénients liés aux dépôts de silice sur les vitres et bâtiments
Objectifs du projet

Les étapes du projet

Les étapes du projet

Début 2015, mise en place d’un groupe de projet, comprenant des compétences multi-disciplinaires (environnement, process, production, laboratoire,…).

Mise en œuvre d’une démarche en 4 étapes :

  • Identifier les sources
    • Cheminées: sources dites canalisées
    • Autres: sources diffuses
  • Quantifier les émissions et leurs impacts
  • Cibler les sources à traiter
  • Traiter les sources via des investissements pluriannuels
Télécharger le pdf Chaque étape

Résultats

Concentration fluor rue du Marly (µg/m3)

Moyenne annuelle glissante des 12 mois précédents

Malgré l’absence de normes relatives au fluor dans l’air ambiant, Prayon a donc agit de manière proactive pour remédier à cette situation.

A ce jour, le projet fluor a permis de générer des résultats probants :

  • réduction des émissions diffuses au sein de l’usine P2
  • diminution constante de la concentration en fluor mesurée dans l’air ambiant depuis 2021.

Ces résultats positifs sont le résultat d’un plan d’amélioration de long terme lancé en 2015 :

  • De 2016 à 2019 : exécution du programme de traitement des sources diffuses identifiées en 2015 et 2016, représentant un investissement de 573.000€.
  • 2021 : traitement d’une des sources principales résiduelles du programme, avec le capotage du filtre 18 de l’usine P2.
  • 2023 et 2024 : réduction des émissions canalisées de l’unité Fertilisants grâce à un investissement majeur de 2 millions d’euros permettant de réduire par 4 les émissions de fluor et d’être très proche de la recommandation de l’OMS.

Nous poursuivons nos efforts et continuerons à vous tenir régulièrement informés, en toute transparence, de nos réalisations et résultats sur ce projet majeur.

Résultats