Grands projets environnementaux

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Le contexte

La chaîne de fabrication d’acides phosphoriques et de sels phosphatés du site d’Engis utilise comme matière première de la roche phosphatée, présente à l’état naturel.

Celle-ci contient, entre autres éléments, du fluor. A différentes étapes de la fabrication de l’acide phosphorique, le fluor peut être présent dans les flux, sous forme de différents composés fluorés.

Le procédé utilisé par PRAYON est conçu pour récupérer le fluor et le valoriser sous forme d’acide fluosilicique (*), co-produit sur la même usine.

Malgré son haut rendement de récupération, le procédé est à l’origine de certaines émissions atmosphériques de composés fluorés gazeux.

(*) L’acide fluosilicique est à son tour utilisé sur le site de Prayon à Puurs (Province d’Anvers) comme matière première pour la fabrication de fluorure de sodium. Un produit que l’on retrouve dans les dentifrices.

La problématique

Introduction

La problématique Fluor impacte la qualité de l’air d’une part, et génère des nuisances et des inconvénients d’autre part.

Cette problématique est prise en charge par un projet majeur appelé « projet fluor ».

La problématique

Qualité de l’air

Le réseau de surveillance de la qualité de l’air de la Région Wallonne dispose de plusieurs stations de mesures, dont celle de la rue du Marly à Engis.
Depuis plus d’une dizaine d’années, les concentrations en fluor totales mesurées dans l’air ambiant sur cette station sont en dépassement récurrent de la valeur guide recommandée par l’Organisation Mondiale Santé (1 µg/m³ moyenne annuelle).
Malgré l’absence d’impact sanitaire, et de normes relatives au fluor dans l’air ambiant, Prayon ne se satisfait pas de cette situation.

Nuisances et inconvénients

Certains composés fluorés, tels que le tétrafluorure de silicium, contiennent du silicium (Si).
Au contact de l’humidité atmosphérique, ces composés peuvent générer, par réaction avec l’eau, de la silice (SiO2).
La silice ne présente aucun danger. Il s’agit par ailleurs d’un constituant du sable. Par contre les dépôts de silice sur les vitres et les murs des bâtiments les plus exposés représentent un réel inconvénient auquel nos installations n’échappent d’ailleurs pas.

Soucieux de l’environnement et de la qualité de vie des habitants d’Engis, Prayon prend ses responsabilités et agit pour remédier à cette situation.

Objectifs du projet

Le projet fluor de PRAYON a pour objectif, à moyen terme, de :

  • Ramener la concentration en fluor mesurée dans l’air ambiant à Engis à une valeur proche de 1 µg/m³ (moyenne annuelle)
  • Réduire les nuisances et les inconvénients liés aux dépôts de silice sur les vitres et bâtiments
Objectifs du projet

Les étapes du projet

Les étapes du projet

Début 2015, mise en place d’un groupe de projet, comprenant des compétences multi-disciplinaires (environnement, process, production, laboratoire,…).

Mise en œuvre d’une démarche en 4 étapes :

  • Identifier les sources
    • Cheminées: sources dites canalisées
    • Autres: sources diffuses
  • Quantifier les émissions et leurs impacts
  • Cibler les sources à traiter
  • Traiter les sources via des investissements pluriannuels
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Résultats

Concentration fluor rue du Marly (µg/m3)

Moyenne annuelle glissante des 12 mois précédents

A ce jour, le projet fluor a permis des avancées intéressantes :

  • réduction des émissions diffuses constatée au sein de l’usine P2
  • trend amélioratif sur la concentration en fluor mesurée dans l’air ambiant jusque fin 2018.

Toutefois, nous considérons ces avancées nettement insuffisantes au regard de l’objectif-cible du projet, et en deçà des résultats attendus par rapport aux sources déjà traitées à travers les investissements de ces 5 dernières années :

  • De 2016 à 2019 : 573 k€ consacrés à l’exécution du programme de traitement des sources diffuses identifiées en 2015 et 2016
  • 2020 : traitement prioritaire d’une difficulté survenue en 2019 sur la cuve de conversion de l’usine P2

Mais nous poursuivons nos efforts :

  • En 2021, traitement d’une des sources principales résiduelles du programme, avec le capotage du filtre 18 de l’usine P2 réalisé en mai.
  • En 2022, mise en service prévue d’un investissement de 2,5 millions d’euros pour une réduction des émissions canalisées  de cette unité.

Nous  continuerons à vous tenir régulièrement informés, en toute transparence, de nos réalisations et résultats sur ce projet majeur.

 

Résultats